Mise à jour économique à Ottawa : pas de remède miracle, mais un canevas émerge
Crédit photo : LA PRESSE CANADIENNE/Justin Tang
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Le mercredi 8 juillet, le ministre des Finances du Canada Bill Morneau a présenté une mise à jour économique très attendue mettant en lumière les impacts de la pandémie de COVID-19 sur les finances publiques du pays.
Le fait le plus marquant dans ce document de 168 pages résumant les dépenses historiques effectuées par le gouvernement fédéral pour contenir la pandémie, c'est que le gouvernement Trudeau ne s'engage pas dès maintenant sur une voie claire. Il a justifié cette décision en évoquant la difficulté à formuler des prévisions à court et à long termes compte tenu de la nature changeante de la pandémie.
Ainsi, aucune mesure pour pallier le déficit, et aucune nouvelle politique pour l’instant. Mais un rappel évident que la COVID-19 a complètement ravagé notre économie, et que le gouvernement fédéral n’a lésiné sur aucun effort pour protéger les Canadiens. Selon le ministre Morneau, la meilleure politique économique en ce moment est de continuer à contenir la propagation de la pandémie.
Alors que la santé et la sécurité des Canadiens devenaient les priorités, le gouvernement a choisi de fournir immédiatement de l’aide à ceux qui en avaient besoin. C’est le principal facteur expliquant le déficit projeté de 343 milliards de dollars pour cette année. Le gouvernement fédéral s’est résolu à éponger la dette des Canadiens : en effet, 90 % du soutien direct aux Canadiens (212 milliards de dollars) est venu d’Ottawa. Cette aide a contribué à sauver des millions d’emplois et à contenir la dette des ménages. Elle a également permis à plusieurs entreprises de survivre et a empêché l’écroulement de notre système de santé. Les fondations de notre pays ont tenu le coup.
Qu’en est-il maintenant? Du point de vue de NATIONAL, le gouvernement passera les prochaines semaines et les prochains mois à concevoir des politiques pour redémarrer une économie vacillante. Il continuera aussi d’impliquer le Conseil sur la stratégie industrielle, dont la création a été annoncée en mai dernier. On peut voir l’absence de plan de match clair comme une sorte de page blanche. Le gouvernement est à l’écoute des idées et des propositions pour relancer l’activité économique. Et cette dynamique place inévitablement les industries en compétition.
Qu’est-ce que cela veut dire pour les organisations?
La capacité à aligner vos priorités avec celles du gouvernement et à développer du soutien non partisan est cruciale dans ce contexte de parlement minoritaire, et sera d’autant plus importante au lendemain de la crise de la COVID-19. Toute occasion de partager votre opinion peut générer des résultats si elle est bien exploitée. Le gouvernement Trudeau est reconnu pour sa capacité à écouter. C’est le moment d’articuler une stratégie de mobilisation efficace pour favoriser votre industrie et vos intérêts.
Le Comité permanent des finances (FINA) de la Chambre des communes a lancé ses consultations prébudgétaires pour 2021 il y a quelques semaines. Les parties intéressées ont jusqu’au 7 août pour formuler des politiques et des idées pouvant contribuer à la relance économique. Peu de secteurs ont été épargnés par la pandémie. Ces séances de consultation seront donc une occasion en or pour les parties prenantes d’articuler leurs difficultés actuelles ou d'exprimer comment leur secteur peut tracer la voie. Et n’oublions pas le rôle du Conseil sur la stratégie industrielle mentionné précédemment, un forum centré sur les entreprises qui représente une autre façon pour le gouvernement de récolter de l’information qui guidera les nouvelles politiques.
Le contexte actuel exige des demandes claires et concises en matière de relations gouvernementales. Les besoins pressants passeront devant les demandes à long terme.
Votre industrie mérite d’être écoutée. L’équipe pancanadienne d’experts en relations gouvernementales de NATIONAL peut vous aider à faire en sorte qu’elle soit entendue. Contactez-nous pour en savoir plus.
——— Tiéoulé Traoré était directeur, Relations gouvernementales au Cabinet de relations publiques NATIONAL