Les médias influencent l'image négative des autochtones dans l'opinion publique
Articles suggérés
Sur des sujets similaires
Ce texte reprend une partie du témoignage présenté par Éric Cardinal devant la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics le 7 juin.
De façon générale, les Autochtones sont peu présents dans les médias. Cette situation a pour effet de ne pas permettre aux citoyens canadiens d’avoir une vision exacte de la réalité des Premières Nations et des Inuits.
Richard Desjardins a produit, il y a déjà quelques années, un magnifique film dans lequel il raconte l'histoire de la Nation anishnabe du Québec et dénonce leurs conditions de vie. Ce film s’intitule Le peuple invisible. Ce titre est conforme à une triste réalité qui constitue peut-être l’un des principaux facteurs influençant l’opinion négative à l’égard des Autochtones. Éric Cardinal, Directeur, Affaires autochtones et acceptabilité sociale Car, l’image négative des Autochtones dans l’opinion publique n’est pas liée seulement à ce que l’on retrouve dans les médias, mais aussi à ce que l’on ne retrouve pas. Il est rare en effet que le public québécois ait accès à de l’information positive sur les Autochtones. Je pense particulièrement à Kahnawake, dont la réputation est plutôt malmenée par l’image de la criminalité qui monopolise la couverture médiatique de cette communauté mohawk. Je pense également au Nunavik qui fait régulièrement les manchettes pour ses problèmes de violence et ses multiples problèmes sociaux. Ouverture de la Commission d’enquête à Montréal. De gauche à droite : Sedalia Fazio, aînée mohawk, et le commissaire Jacques Viens (source : Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec) Les beaux côtés de ces communautés et les belles histoires sont peu présents dans les médias, ce qui explique beaucoup la vision tronquée de certaines personnes à leur égard. Puisque l’opinion publique envers les autochtones est grandement influencée par la couverture médiatique, le rôle des conseillers en communication devient particulièrement utile. Chez NATIONAL, notre équipe aux Affaires autochtones permet la création de ponts entre les communautés et les médias, favorisant ainsi une couverture médiatique plus importante, autant de manière quantitative que qualitative. Ce travail, qui vise à rendre plus visibles les peuples autochtones, contribue à mieux les faire connaître et à favoriser les rapprochements. Ainsi, tout le monde y gagne à voir davantage les réalités des Autochtones dans les médias. Cérémonie d’ouverture de la Commission d’enquête à Mistissini. De gauche à droite : le grand chef Dr. Abel Bosum, le commissaire Jacques Viens et le chef Richard Shecapio (source : Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec)
——— Rédigé par Éric Cardinal, anciennement directeur, Cabinet de relations publiques NATIONAL