Le Forum Ghislain Dufour du monde des affaires : mieux comprendre l’actualité politico-économique américaine

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Le Forum Ghislain Dufour du monde des affaires recevait, le lundi 24 février, Benjamin Bélair, délégué du Québec à Washington, John Parisella, conseiller spécial chez NATIONAL et l’économiste Julien Provencher-Proulx, directeur principal, Affaires publiques et communication d'entreprise chez NATIONAL, pour un panel spécial portant sur les relations canado-américaines. Plus précisément, l’événement visait à échanger sur les façons dont les entreprises québécoises peuvent se préparer pour affronter les turbulences qui marquent le début du second mandat du président américain Donald Trump. La discussion était animée par Mirabel Paquette, associée et vice-présidente principale, Communication d’entreprise au bureau de NATIONAL à Montréal.
D’entrée de jeu, Julien Provencher-Proulx a rassuré les participants de façon sympathique en utilisant la provenance des ingrédients d’un hamburger « américain » pour illustrer à quel point nos économies sont intégrées et s’accommodent parfaitement de ce mode de fonctionnement contemporain. Canada, États-Unis et Mexique sont tous présents dans la recette! Sur un ton plus sérieux, M. Provencher-Proulx a évoqué l’hypothèse de conséquences défavorables à long terme qui pourraient mener à une contraction de l’économie canadienne à hauteur de 2,6 % (cette contraction fut de 5 % lors de la dernière grande récession). Un tel scénario ne signifierait aucunement l’écroulement de notre économie, loin de là. Mais un minimum de préparatifs s’impose pour faire face à l’adversité.
Nos trois panelistes furent unanimes quant au fait que les entreprises québécoises doivent définir une stratégie et élaborer un plan d’action pour faire face à toute éventualité. La sagesse commande de consolider les relations d’affaires actuelles avec les clients et les fournisseurs américains. Les Américains sont les meilleurs influenceurs auprès de leurs propres compatriotes! Il faut également considérer la possibilité de collaborer avec des entreprises œuvrant dans des secteurs d’activité différents afin d’augmenter l’impact des représentations faites auprès des autorités américaines. Et, oui, il faut être prêt à communiquer activement pour faire valoir la réciprocité des avantages d’une économie canado-américaine intégrée.
Le délégué du Québec à Washington, Benjamin Bélair, est formel : le président Trump continuera de mettre la pression sur nous; pour lui, l’ordre commercial mondial doit être restructuré. Ainsi, l’imposition de mesures tarifaires sur les exportations canadiennes demeure des plus probable malgré le caractère inflationniste d’une telle mesure. Selon John Parisella, il ne faudra pas se surprendre de l’adoption de politiques protectionnistes et accepter que l’imprévisibilité de l’administration en place demeure.
Les trois panélistes envisagent l’avenir avec un optimisme modéré. Ils partagent l’avis, que le Canada et le Québec auront pour longtemps encore les États-Unis comme principal partenaire commercial. Une fois passé le choc actuel, des opportunités importantes se présenteront à celles et ceux qui se seront préparés à les saisir. M. Bélair a cité à titre d’exemple les minéraux critiques dont les Américains ont grandement besoin pour soutenir la croissance de leur économie. Il souligne que les secteurs de la défense, des microprocesseurs, de l’énergie, de l’aérospatiale et de l’intelligence artificielle sont particulièrement prometteurs. Le Québec et le Canada ont les connaissances et la capacité industrielle pour saisir ces opportunités.
Les délégations du Québec aux États-Unis sont en mesure d’appuyer nos entreprises pour les aider à se préparer en vue de nouvelles occasions d’affaires. Elles le font par le partage d’information, l’activation de contacts, ou l’accompagnement en vue d’organiser des rencontres d’affaires. Quant au délégué du Québec à Washington, M. Bélair travaille à promouvoir nos intérêts au cœur du pouvoir mondial. La force du réseau québécois fait l’envie de bien d’autres provinces canadiennes.
Rappelons qu’à ce titre, M. Bélair est responsable des relations bilatérales du Québec avec le gouvernement fédéral américain (Administration et agences, ainsi que le Congrès) et la grande région de Washington, D.C. Son mandat consiste à suivre l’activité législative, les programmes et les prises de position du gouvernement fédéral américain afin de pouvoir sensibiliser ses partenaires américains aux intérêts que partagent le Québec et les États-Unis, et ce, depuis1978.
Généreux de leur temps, MM. Bélair, Parisella et Provencher-Proulx ont participé à une période de questions animée par Alexe Constantineau, chargée de projets au bureau montréalais du Cabinet de relations publiques NATIONAL. Nos invités ont par la suite rencontré les membres du Forum lors d’un cocktail au cours duquel les discussions animées se sont poursuivies.
Apparaissent dans l’ordre habituel : Alexe Constantineau, chargée de projets chez NATIONAL, John Parisella, conseiller spécial chez NATIONAL, Benjamin Bélair, délégué du Québec à Washington, Julien Provencher-Proulx, économiste et directeur principal, Affaires publiques et communication d'entreprise chez NATIONAL, Martin Daraiche, président & associé directeur de NATIONAL, ainsi que Mirabel Paquette, associée, vice-présidente principale, Communication d'entreprise chez NATIONAL et coordonnatrice du Forum Ghislain Dufour.
À propos du Forum Ghislain Dufour du monde des affairesMD
Le Forum Ghislain Dufour du monde des affaires permet à des gens d’affaires de rencontrer et de dialoguer avec des personnalités politiques et d’affaires québécoises et canadiennes, des conseillers politiques ou des administrateurs publics de haut niveau sur une base apolitique et non partisane. Pour en savoir plus, visitez la page de l'événement.