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Rédigé par
Conseillère principale

Marilie Beaulieu-Gravel

Conseillère principale

Lorsqu’il est question des bouleversements rapides liés à l’innovation, les secteurs manufacturiers, du commerce de détail, du transport et des finances sont ceux régulièrement cités en premiers. Pourtant, ce sont tous les secteurs de l’économie qui sont touchés. Pendant que les gouvernements se penchent sur l’impact que les technologies peuvent avoir sur les travailleurs, sur les compétences en mouvance et sur le marché de l’emploi, ils doivent aussi s’arrêter sur l’impact direct des nouvelles technologies sur leurs propres politiques.

Certains utilisent l’expression de révolution industrielle 4.0 pour parler de l’essor de l’intelligence artificielle et de la science des données et, bien que Montréal semble tirer son épingle du jeu dans ce domaine, les avancées technologiques rapides occasionnent de nombreux changements qui apportent leurs lots de casse-tête pour le gouvernement. Les termes technologies de rupture ou technologies disruptives expriment assez bien cette idée.

La plupart des lois québécoises et canadiennes ont été pensées dans un monde où l’ampleur de l’impact économique d’Internet n’était pas connue ou n’existait simplement pas. Dans cette optique, il est évident que les nouvelles technologies bousculent l’encadrement prévu par la loi. C’est l’arrivée de la technologie qui commande un changement réglementaire, et non l’inverse. La concrétisation de ce changement prend du temps et crée ainsi une période de flottement et des zones grises qui rendent difficile la prévisibilité pour une entreprise.

Lorsqu’on pense aux technologies de rupture, on pense rapidement à des joueurs comme Amazon, Uber et Airbnb, mais de nombreuses entreprises québécoises peuvent aussi être confrontées à des cadres législatifs qui entrent en contradiction avec leur modèle d’affaires. Il faut être conscient qu’il est difficile pour les gouvernements d’adapter les lois rapidement, ce qui peut freiner la croissance des entreprises. De plus, les tentatives de réglementations vont bien souvent créer des mécontentements dans des secteurs d’affaires bien organisés qui souhaitent protéger leur chasse gardée.

Dans cette mouvance rapide que représentent les avancées technologiques, on ne peut tout simplement pas se permettre de laisser de côté les relations gouvernementales, car comme dit l’adage, si nous ne nous occupons pas de la politique, la politique s’occupera de nous. Il est alors primordial, en tant qu’entreprise, d’être capable de parler aux bonnes personnes, tant dans la fonction publique qu’au gouvernement, afin de mettre sur la table l’enjeu qui nous concerne. Une stratégie complète est nécessaire pour s’assurer que le dossier ne se retrouve pas au bas de la pile ou pire, réglementé de manière à bloquer l’évolution technologique.

En somme, il est admis que les gouvernements peinent à adapter leurs lois aux progrès technologiques qui évoluent bien plus vite que le processus réglementaire, et il relève alors de la responsabilité des entreprises de présenter et faire valoir leurs enjeux et leurs solutions dans le but de les intégrer aux changements législatifs.

L’équipe de NATIONAL peut vous aider! N’hésitez pas à communiquer avec nous.

——— Marilie Beaulieu-Gravel était conseillère principale au Cabinet de relations publiques NATIONAL