Élection d’un gouvernement majoritaire de la Coalition Avenir Québec
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Un nouveau paysage politique au Québec
On dit souvent que la politique est un sport extrême. Les Québécois en ont fait la démonstration éloquente hier soir. Avec une victoire sans équivoque, la Coalition Avenir Québec (CAQ), dirigée par François Legault, a littéralement balayé le Québec, causant ainsi la stupéfaction, notamment des sondeurs et des prévisionnistes. Avec des gains dans presque toutes les régions du Québec, y compris une percée à Montréal, la CAQ aura les coudées franches pour gouverner pendant les quatre prochaines années. Les percées de Québec solidaire en dehors de Montréal, dans des pôles universitaires comme Québec, Sherbrooke et Rouyn, constituent une autre surprise à prendre en considération. Enfin, les pertes de nombreuses circonscriptions et nombreux châteaux forts libéraux et péquistes provoqueront d’importantes remises en question de ces deux partis qui ont partagé le pouvoir en alternance depuis 1970. L’arrivée d’un grand nombre de nouveaux députés et de nouvelles députées à l’Assemblée nationale, ainsi que la mise en place, d’ici deux semaines, d’un Conseil des ministres qui ne comprendra, au mieux, qu’un maximum de deux élus ayant déjà occupé ces fonctions dans le passé, comportent de grands défis en matière de relations gouvernementales. À ce titre, une pleine connaissance des procédures parlementaires sera un atout important.
Agir rapidement pour amorcer les réformes de longue haleine…
Étant majoritaires, les nouveaux gouvernements utilisent généralement les deux premières années de leur mandat pour lancer leurs projets les plus complexes ou les moins populaires. Profitant de la lune de miel et voulant répondre au désir fortement exprimé de changement de la population, la Coalition Avenir Québec aura beaucoup à faire en début de mandat. Pour les relations gouvernementales, il s’agit d’un moment opportun pour tisser des liens avec tous les nouveaux venus, notamment dans les cabinets et les bureaux de circonscription, afin d’être consultés dès l’amorce de ces projets.
… mais être patients, le temps de voir les équipes prendre place
Il faudra peut-être se montrer patients en regard des nominations des nombreux conseillers politiques. La CAQ, étant un parti relativement nouveau, ne possède pas un aussi grand bassin de personnel d’expérience que le Parti libéral du Québec ou le Parti québécois lors de leur entrée au pouvoir. À la suite du dernier scrutin fédéral, il a fallu plusieurs mois au gouvernement Trudeau pour pourvoir tous les postes en cabinet. En général, lorsqu’un ministre est désigné, les deux premières fonctions nommées sont le ou la chef de cabinet et l’attaché(e) de presse (le ou la porte-parole). Ceux-ci auront beaucoup de travail à faire en attendant l’arrivée des autres membres de l’équipe. Cela prendra donc quelque temps avant de pouvoir connaître les responsables des différents dossiers dans chaque cabinet. Le défi suivant, comme pour tout gouvernement, est l’adéquation entre les cabinets politiques et leurs vis-à-vis administratifs : les fonctionnaires ont plusieurs dossiers urgents en main, en attente depuis plusieurs semaines sinon quelques mois. L’arrimage et l’arbitrage entre les engagements électoraux et la prise en main réelle des employés de l’État ne font que commencer.
Préparer l’avenir
Enfin, tout porte à croire qu’il y aura des courses à la chefferie. C’est l’occasion idéale pour proposer de grandes réformes portées par un candidat. Il faudra suivre ces courses afin d’être aux premières loges des prochaines offres politiques.
Voici quelques engagements pris lors de la campagne électorale par la Coalition Avenir Québec :
- Regrouper les Centres de traitement informatique et les services en technologies de l’information et assurer la numérisation des services administratifs et réduire les coûts d’approvisionnement en biens et services d’au moins 10 % ;
- Réviser en profondeur le rôle d’Investissement Québec et alléger la lourde bureaucratie ;
- Maintien de la gestion de l’offre dans son intégralité ;
- Mettre en place la maternelle 4 ans universelle ;
- Mettre en place une politique d’achat local pour tous les organismes publics ;
- Stimuler l’exportation de nos produits forestiers ;
- Demeurer à l’écoute du milieu agricole et travailler de concert avec lui pour assurer un avenir de qualité à l’agriculture au Québec ;
- Maintenir le crédit d’impôt pour des services de production cinématographique.
Pour une liste complète ou pour plus de détails, n'hésitez pas à communiquer avec un consultant de NATIONAL.
——— Marilie Beaulieu-Gravel était conseillère principale au Cabinet de relations publiques NATIONAL
——— Michel Rochette, anciennement Directeur et leader, secteur Environnement, énergie et mines au Cabinet de relations publiques NATIONAL