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« Voici Vanessa, la fille de Valérie Beauregard ».
Je me nomme Vanessa Aronovici et je préfère m'en tenir à cela. Bien que je sois fière du nom de famille de ma mère, il amène souvent les gens à juger de ma position avant de me connaître.
Quand j'étais plus jeune, mon grand-père me paraissait plus grand que nature, et pas seulement à cause de sa taille. Je savais que c'était un homme important sans savoir ce qu'il avait accompli. J'ignorais qu'il était le meilleur spécialiste des relations publiques au monde, comme l'a écrit le Globe and Mail lors de son décès. Je savais qu'il travaillait dans un immeuble du centre-ville, avec un grand bureau et une vue imprenable. Je savais aussi que ma mère travaillait dans la même entreprise. En grandissant, j'en ai appris davantage sur RES PUBLICA, aujourd'hui AVENIR GLOBAL, et j'ai commencé à comprendre que le travail quotidien de ma mère ne se résumait pas à être « une femme d'affaires avec son propre bureau », comme je le disais si souvent à mes camarades.
Je souhaitais entreprendre mon propre parcours, découvrir mes intérêts par moi-même plutôt que de suivre la tradition familiale, que j'avais interprétée comme une voie facile ou une prédiction que je voulais renverser. À l'université McGill, j'ai entrepris un programme d'études culturelles auquel j'ai ajouté une mineure en communication. J'étais toujours déterminée à trouver ma propre voie. Néanmoins, le bureau de Montréal étant proche du campus de McGill, je rendais souvent visite à ma mère pour dîner et faire des courses. Je savais où se trouvait la pièce avec le canapé et le tapis de yoga, et je me rendais dans les salles d'entreposage pour repérer les fameux stylos gel ; je commençais à voir le bureau comme étant plus que le huitième étage de l'Édifice Sun Life.
Lorsque le COVID-19 a frappé le monde, j'ai continué à rendre visite à ma mère au bureau pour le dîner, lorsque c'était possible. Les deux étages étaient pratiquement vides. J'ai commencé à offrir mon aide, quelque chose pour occuper mon esprit et me distraire entre mes cours en ligne et les rues désertes du centre-ville. Qu'il s'agisse d'apprendre les noms au bureau, de converser avec les collègues à la maison sur Teams ou de comprendre l'agencement du bureau, mon rôle d'expéditrice de cadeaux aux nouveaux parents, de confectionneuse de sacs pour les employés, de porteuse de désinfectant en aérosol et d'autres tâches liées à la COVID comblait mes temps libres entre les cours.
L'été suivant, alors que les collègues commençaient lentement à regagner les couloirs et que les bureaux étaient de plus en plus occupés, ma volonté d'aider est restée intacte et on m'a proposé de rejoindre un groupe de travail pour les projets spéciaux. On m'a confié divers projets tout au long de l'été et de l'année suivante. Alors que ces projets touchaient à leur fin, on m'a remarquée comme étant plus que « la fille de Valérie ».
Dix ans après le décès de mon grand-père, j'ai envisagé de travailler à temps plein. Je ne m'étais pas imaginée dans cette voie et l'idée de « nepo baby » (comme on dit à Hollywood) et de privilège de l'emploi était au premier plan de mon esprit. Les gens avaient remarqué mes compétences en matière d'organisation et de gestion de projet et, au fur et à mesure que la Firme se développait, une relation naturelle s'est établie entre moi et l'équipe des Intégrations technologiques et d’affaires. Après avoir travaillé comme stagiaire tout au long de l'année scolaire, nous avons commencé à discuter de mon poste permanent à temps plein. Bien que ma mère ait été ravie, j'ai pris soin de préciser que je ne pouvais pas travailler avec elle - le professionnalisme et les limites ne seraient pas respectés de mon côté. Je tenais également à créer mon propre espace au sein de la Firme, ce que tout le monde a heureusement compris.
J'ai noué mes propres relations, découvert mon propre créneau et mes propres intérêts, et je me suis naturellement retrouvée à mon poste de coordonnatrice de projets au sein de l'équipe des Intégrations technologiques et d’affaires s et de la technologie.
Je suis fière de travailler chez AVENIR GLOBAL. Merci à Jean-Pierre Vasseur d'avoir vu mon potentiel. C'est l'entreprise que mon grand-père a bâtie il y a 47 ans, ma mère en est la vice-présidente exécutive et je suis la fière représentante de la troisième génération!
Après m'être vu confier quatre bureaux différents sur deux étages, j'ai trouvé ma place au sein de mon équipe multi-villes. Bien que mon parcours au sein d'AVENIR GLOBAL ait pris des tournants inattendus, je suis devenue membre de l'équipe bien plus qu'un simple lien de parenté.
J'espère que mon travail acharné et mon énergie positive prouveront que ma place ici ne se limite pas à être la « fille de Valérie ».
Merci à ma gestionnaire, Aigerim Ng, et à ma formidable équipe de m'avoir fait sentir bienvenue et appréciée.
À maman, on se voit au bureau demain!
Collage soumis lors du concours photo au sein de la Firme. Le thème était : Montrez-nous vos couleurs!