La retraite peut attendre!
Ayant obtenu un emploi à la fonction publique québécoise en 1980 et sans savoir que j’en ferais une carrière, j’ai bourlingué dans les dédales du ministère de la Justice pendant quatre décennies. Bien sûr, si on m’avait dit, lorsque j’avais 24 ans : « il te faudra tenir 40 ans », j’aurais probablement ressenti un vertige et baissé les bras devant cette improbable échéance. Mais au fil des joies, des peines, des déceptions et des promotions, le temps passe et trois constats s’imposent : épanouissement dans l’apprentissage, fierté et sentiment d’appartenance. Tous les postes que j’ai occupés au Ministère sont devenus autant d’occasions d’apprendre et de m’enrichir, tant sur le plan des connaissances judiciaires, techniques et autres, que sur celui des relations humaines. Mais après 40 ans, me direz-vous, voici venu le temps de t’arrêter! Je croyais partager cet avis. J’ai donc pris une « retraite bien méritée », comme le veut l’expression consacrée. Mais c’était sans compter mon insatiable appétit d’apprendre, qui avait été sous-estimé parce que toujours comblé. Sans compter non plus la perte de l’inestimable satisfaction de faire partie d’une équipe pour partager les défis, mais aussi – et surtout – les succès!
Quelques mois après le début de ma retraite, alors que la pandémie bat son plein, le chant des sirènes se fait entendre… irrésistible. Et m’entraîne vers un monde prometteur, quoiqu’un peu inquiétant. Je dois et je veux sortir de mes marques, quitter ma zone de confort. Alors que mon passage à la Fondation du MNBAQ m’offre la chance de découvrir les rouages du monde de la philanthropie, j’entends parler du Cabinet de relations publiques NATIONAL à Québec, et voici qu’une nouvelle occasion m’est offerte d’enrichir encore mon parcours, et surtout de stimuler et nourrir mon appétit d’apprendre. Nouveaux horizons, nouvelles découvertes! Quel beau défi, mais, si beau soit-il, ça reste un défi!
Si après quelques jours seulement, j’ai trouvé une place bien à moi, je dois dire que c’est en grande partie grâce à l’accueil qui m’a été réservé chez NATIONAL à Québec. Et chaque jour passé au sein de cette incroyable équipe, me fait réaliser la chance que j’ai de découvrir cet univers tout à fait inconnu pour moi, celui des relations publiques. D’ailleurs, je ne peux me retenir de saluer, ne serait-ce que par ce petit clin d’œil, la cheffe d’orchestre de cette belle équipe, qui m’a fait confiance en me recrutant!
J’apprécie la chance qui m’est donnée d’avoir le choix entre ce qui devait être mon plan A : être libre et indépendante… à la retraite, ou un plan B : être libre et indépendante en m’épanouissant grâce à un travail qui m’inspire, au sein d’une équipe que j’aime déjà. Je n’ai pas eu à me rabattre sur mon plan B puisque, contre toute attente, c’est lui qui s’est imposé à moi. Et c’est à nouveau bien installée sur mon X, réalisant que je suis privilégiée, que je souhaite cette chance à tous et chacun!
Eh oui, la retraite peut bien attendre encore un peu!